On-Premise : Le retour stratégique

Une nouvelle tendance se dessine au sein de nombreuses infrastructures, celle du retour vers l’on-premise. Il convient de savoir pourquoi et quelles stratégies adopter aujourd’hui.

Une nouvelle tendance se dessine au sein de nombreuses infrastructures, celle du retour vers l’on-premise. Il convient de savoir pourquoi et quelles stratégies adopter aujourd’hui.

La migration vers le cloud public a longtemps été perçue comme une étape incontournable de la modernisation des infrastructures. Une dynamique inverse s’impose progressivement dans bon nombre d’entreprises : le retour vers des infrastructures on-premise ou en colocation.

Ce revirement n’a rien de marginal. D’après une enquête de l’Uptime Institute menée en 2022, 33 % des organisations ont déplacé de manière permanente leurs charges du cloud public vers des datacenters privés ou en colocation.

La repatriation consiste à rapatrier les bases de données depuis des environnements cloud publics, qu’il s’agisse de services DBaaS (Database as a Service) ou de bases installées sur des instances cloud vers une infrastructure on-premise. De nombreuses entreprises ayant initialement migré vers le cloud revoient aujourd’hui leur stratégie, préférant revenir à un hébergement local.

Pourquoi revenir à l’on-premise ? ⚙️

Le cloud n’est pas LA solution universelle, Certes, il offre une flexibilité et une rapidité de déploiement mais les limites économiques et opérationnelles sont un poids pour beaucoup d’entreprises → Les coûts sont rarement maîtrisés, beaucoup d’applications ont été migrées dans le cloud sans être adaptées aux spécificités de ce modèle.

Résultat : une surconsommation de ressources et une hausse des coûts opérationnels, notamment liés au provisionnement dynamique, au stockage et au trafic réseau.

Sur le modèle on-premise, l’entreprise retrouve la pleine maîtrise de son environnement : déploiement, configuration, monitoring, sécurité. Elle n’est pas tributaire des contraintes ou des limitations pouvant être imposées par un fournisseur cloud.

Le coût du stockage n’est pas le même. Avec l’explosion des volumes de données, le stockage en cloud devient vite onéreux, surtout lorsqu’il est nécessaire de conserver des historiques étendus ou de manipuler de larges blocs de données. L’on-premise permet un meilleur amortissement dans le temps (mais pas sur l’instant).

Les frais réseau sont largement sous-estimés. Les coûts liés aux flux sortants (en anglais egress fees) ou aux sauvegardes distantes peuvent alourdir significativement la facture du cloud.→ C’est un moyen pour les fournisseurs cloud de « verrouiller » l’utilisateur final, c’est une contrainte réelle.

La sécurité et la conformité ne sont pas assurées d’une manière identique selon les modèles. Certaines industries (santé, défense, finance…) imposent des exigences très strictes sur ce plan. La localisation des données, l’accessibilité et leur auditabilité deviennent critiquent dans le cloud. Seules des infrastructures on-premise garantissent le respect de ces normes (dans des configurations normales).

Les avantages d’un retour à l’on-premise :

Revenir à l’on-premise est un modèle parfaitement fonctionnel si l'on planifie en amont ces changements. Des économies substantielles sont à considérer.

L’exemple emblématique de Dropbox qui en 2015 a progressivement quitté le cloud AWS pour ses propres infrastructures a économisé plusieurs dizaines de millions de dollars en quelques années !

Au-delà de la réduction des coûts, le retour à l’on-premise a permis :

  • Une personnalisation plus fine de l’environnement d’hébergement.
  • Une performance accrue grâce à la réduction des latences.
  • Une maîtrise renforcée des données et des chaînes de traitement.
  • Une stabilité budgétaire avec moins de frais variables ou inattendus.

Ce tableau aide à y voir plus clair :

Comparatif infrastructure Cloud vs On-Premise vs Hybride

Quels défis anticiper ?

Ce type de transition n’est pas trivial. Il implique des défis financiers et organisationnels :

Investissements initiaux → Serveurs, baies de stockage, équipements réseau, systèmes de refroidissement, énergie… Le coût de déploiement d’un datacenter (ou d’une baie sur site) peut être conséquent, surtout en zone urbaine.

Compétences internes → L’on-premise requiert une équipe technique expérimentée : administrateurs systèmes, ingénieurs réseaux,. Ces profils sont rares et coûteux, et leur recrutement doit être intégré dès la phase de réflexion.

Maintenance et évolutivité → Contrairement au cloud, les mises à jour matérielles sont à la charge de l’entreprise. Cela nécessite un cycle de renouvellement planifié (et budgété), ainsi qu’une gestion proactive de l’obsolescence.

Les clés d’un projet réussi 🗝️

Voici les étapes critiques pour initier un projet de repatriation dans les meilleures conditions :

  1. Cartographier les workloads critiques à rapatrier en priorité.
  1. Évaluer les impacts en termes de performance, de disponibilité, et de coût.
  1. Dimensionner les ressources techniques et humaines nécessaires.
  1. Sécuriser l’environnement, avec une attention particulière portée à la conformité et à la traçabilité.
  1. Anticiper la scalabilité, pour que l’environnement reste agile et capable d’évoluer.

Un audit de maturité peut aider à identifier les écarts entre les besoins et les capacités internes. Il sert aussi de base pour bâtir un plan de transition réaliste et progressif.

L’hybride : la voie du pragmatisme ?

Toutes les entreprises ne se prêtent pas au cloud, et toutes ne justifient pas non plus un retour calibré uniquement sur du on-premise. C’est dans ce contexte que le modèle hybride s’impose comme une réponse mesurée et évolutive.

Selon Gartner, « 35 % des infrastructures de datacenter seront gérées via une console cloud d’ici 2027, contre moins de 10 % en 2022 », un signe fort de l’essor des architectures hybrides, qui allient agilité du cloud et contrôle de l’on-premise.

Ce modèle permet aux entreprises de conserver en local ce qui est critique ou réglementé, tout en exploitant la scalabilité du cloud pour les environnements de test, les pics de charge ou les workloads non sensibles. Une approche modulaire, particulièrement adaptée aux organisations qui souhaitent éviter le tout-cloud.

Reprendre le contrôle avec l’on-premise associé au DCIM ✅

Le retour en force de l’on-premise n’est pas simplement une réaction aux limites du cloud, c’est une véritable démarche stratégique visant à reprendre la maîtrise sur son infrastructure. En réintégrant leurs bases de données sur site, les entreprises retrouvent un contrôle total sur leurs performances, leurs coûts et la sécurité de leurs données, d'autant plus dans le contexte actuel qui le favorise largement.

Pour que cette transition soit pérenne, elle doit s’accompagner des bons outils. C’est là qu’une solution DCIM (Data Center Infrastructure Management) peut transformer l'infrastructure. Un DCIM moderne et intelligent permet de superviser, automatiser et optimiser l’ensemble de l’environnement : alimentation, refroidissement, capacités réseau, alarmes, équipements… tout devient visible, pilotable, et documenté, dans une logique d’efficience et de résilience.

En combinant les bénéfices structurels de l’on-premise avec la puissance opérationnelle d’un DCIM, les organisations peuvent retrouver de la souveraineté, mais aussi gagner en agilité et en robustesse, et ce, sans compromis sur la performance ou la conformité.

Le pilotage intelligent de votre datacenter commence par un DCIM adapté à vos enjeux. Nous sommes là pour vous guider : contact@straton-dcim.com 

 

Sources :

https://journal.uptimeinstitute.com/high-costs-drive-cloud-repatriation-but-impact-is-overstated/

https://www.gartner.fr/fr/articles/gartner-prevoit-le-futur-des-infrastructures-cloud-et-en-peripherie

https://www.datacenterknowledge.com/cloud/dropbox-s-reverse-migration-from-cloud-to-own-data-centers-five-years-on

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