Retour sur investissement du DCIM

Le DCIM est un levier très intéressant pour qui souhaite transformer son environnement datacenter, mais pour quel retour sur investissement ?

Dans un monde où la continuité des services est critique, les datacenters sont devenus l’ossature de l’économie digitale. Mais cette centralité a un coût. Selon McKinsey, l’infrastructure datacenter seule peut absorber jusqu’à 25 % du budget IT global, auxquels s’ajoutent des dépenses énergétiques et de maintenance conséquentes. La montée en puissance de l’IA, de l’IoT et du cloud hybride accroît encore cette pression.

Dans ce contexte, le Data Center Infrastructure Management (DCIM) s’impose comme un levier clé d’optimisation et de retour sur investissement. Plus qu’un simple outil de supervision, il constitue une plateforme de pilotage intégrée, capable de transformer un environnement complexe et coûteux en un système mesurable et agile.

Visibilité et maîtrise

L’un des principaux freins à l’efficacité des datacenters réside dans la fragmentation des outils de gestion. Trop souvent, les équipes s’appuient encore sur Excel ou Visio, ce qui n’est pas grave pour des infrastructures de moins de 20-30 racks. Passé ce cap, des imprécisions se créent (erreurs de planification, surdimensionnements coûteux et sous-utilisation chronique des ressources.)

Le DCIM apporte une réponse structurée :

  • Cartographie en temps réel des actifs IT, électriques et mécaniques
  • Tableaux de bord consolidés → intégrant données énergétiques, refroidissement et capacité.
  • Le DCIM est à percevoir comme un jumeau numérique du datacenter, facilitant simulation et prise de décision. (attention à certains logiciels incomplets)

Le DCIM ne doit pas être une simple surcouche mais bien un compagnon pour votre datacenter. Son retour sur investissement se matérialise par des gains mesurables et documentés que voici :

→ Optimisation énergétique : refroidissement et alimentation représentent en moyenne 40 à 50 % des coûts d’un datacenter. Les solutions DCIM peuvent identifier les serveurs sous-utilisés, calibrer les charges et optimiser le refroidissement.

→ Productivité opérationnelle : les processus « adds/moves/changes » sont sources de coûts humains et d’erreurs. Leur automatisation via un DCIM permet d’économiser beaucoup sur chaque intervention tout en libérant les équipes de tâches chronophages.

→ Optimisation capacitaire : en offrant une vision prédictive des besoins futurs, le DCIM permet de différer ou d’éviter des investissements lourds. Certaines organisations ont ainsi pu repousser de plusieurs années l’extension de leurs sites, d’autres quant à elles ont pu étendre leur infrastructure de manière proactive et sécurisante. Le DCIM vous aide à prévoir et mettre en production.

Bénéfices stratégiques au-delà du financier

Le retour sur investissement du DCIM dépasse les économies directes. Il couvre également des bénéfices immatériels mais essentiels pour les directions IT :

  • Conformité réglementaire : support aux audits ISO 50001, EN 50600 et aux obligations locales.
  • Gestion des risques : meilleure traçabilité des changements et visibilité consolidée des menaces.
  • Agilité stratégique : capacité à ajuster rapidement l’infrastructure aux besoins.
  • Contribution ESG : suivi détaillé de l’empreinte carbone, critère de plus en plus différenciant.

Ces avantages prennent une dimension particulière dans les environnements type colocation et hyperscale, où transparence et résilience constituent des avantages compétitifs déterminants.

Méthodologie d’évaluation du ROI

L’un des obstacles majeurs à l’adoption du DCIM réside dans la difficulté à justifier l’investissement. Pour y répondre, plusieurs méthodologies s’imposent :

→ Analyse des économies directes (CAPEX, OPEX) et indirectes (coûts de panne, pertes d’opportunités). Il est important d'intégrer les économies énergétiques, gains de productivité et différés d’investissements dans ce calcul.

→ Analyse PUE : le suivi en temps réel du PUE permet de quantifier l’impact. Une baisse de 0,1 point représente des milliers d’euros d’économies annuelles.

→ Simulations : il devient possible de modéliser différents scénarios – ajout de serveurs, défaillance électrique, hausse de densité – et d’en mesurer l’impact financier et opérationnel.

→ Benchmark sectoriel : comparaison avec les opérateurs leaders (Equinix, Digital Realty) pour définir des objectifs réalistes de performance.

Ces approches offrent aux décideurs un cadre rationnel pour justifier un investissement qui dépasse le simple outil pour devenir un catalyseur de compétitivité.

Une technologie en mutation

Le DCIM connaît une nouvelle phase de maturité, portée par trois évolutions structurantes :

  • Intégration du machine learning pour la maintenance prédictive.
  • Développement de jumeaux numériques capables de simuler croissance et pannes.
  • Interopérabilité multi-sites, adaptée aux environnements hybrides et distribués.

Conditions de succès

Malgré ses atouts, le DCIM reste un projet exigeant :

→ Durée de déploiement : variable selon l’ampleur du projet

→ Adoption organisationnelle : Réussite dépendante de l’alignement entre IT et facilities.

Un cadrage rigoureux, un phasage progressif et un suivi basé sur des KPIs précis conditionnent la réussite du projet (voir notre livre blanc qui adresse précisément ces points)

Le DCIM ne doit pas être perçu comme une dépense, mais comme un investissement structurant au même titre que la cybersécurité ou l’automatisation réseau. Ses bénéfices sont multiples : économies d’énergie, réduction des interruptions, gains de productivité, conformité et durabilité…

Dans un environnement où efficacité énergétique, disponibilité et agilité conditionnent la compétitivité, le DCIM transforme la gouvernance d’infrastructure en avantage différenciant.

Sources

McKinsey & Company – IT budget allocation and datacenter impact (2022).

Uptime Institute – Data Center Management Software Is Evolving at Last (2023).

Gartner – Cost of Downtime Analysis (2022).

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